En travaillant au chemin de fer Intercolonial, Sandford Fleming introduit des techniques d’avant-garde pour l’échantillonnage des sols sur lesquels installer les rails et pour l’édification de piles précontraintes pour soutenir les ponts.
Il recommande l’emploi de la pierre et du métal pour construire les ponts. Les locomotives à vapeur de l’époque, en effet, laissent échapper des étincelles qui peuvent provoquer un incendie sur un pont de bois. Les ponts de métal, par ailleurs, présentent une solidité et une longévité avantageuses malgré un investissement de départ plus élevé.
Cette proposition pose cependant un problème, car les commissaires ferroviaires qui supervisent la construction ont plutôt l’habitude de privilégier les ponts de bois, en vue de réaliser des économies.
Mais Fleming, convaincu de la pertinence de son choix, en appelle au premier ministre canadien de l’époque, John A. Macdonald.
Déçu du manque d’appui de ce dernier, l’ingénieur s’adresse au Conseil privé de Grande-Bretagne, qui lui donne finalement raison, après deux ans et demi de bataille.